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Le Frère André

Frère André

Alfred Bessette est né le 9 août 1845 à Saint-Grégoire-le-Grand sur le rang du Grand-Bois. Il est le huitième d'une famille de 13 enfants (dont 4 morts en bas âge), dont le père est bûcheron et la mère s’occupe du foyer et de la culture du potager. Ses parents trouvant la mort à un jeune âge, Alfred est pris en charge par une tante maternelle, habitant Saint-Césaire, dès l’âge de 12 ans. C’est là qu’Alfred reçoit sa première communion et sa confirmation en 1858. Il exerce plusieurs métiers au cours des années suivantes tout en se promenant dans les régions voisines, mais il n’arrive jamais à garder un emploi dû à sa santé fragile. Malgré tout, il ne cesse jamais de prier et d’avoir la foi. On le retrouve fréquemment à genoux, à prier pendant de longues heures.

Il émigre aux États-Unis en 1863 pour gagner sa vie dans les champs de coton. Il y apprendra l’anglais avant de revenir dans la région en 1867. À l’âge de 23 ans, Alfred fait la rencontre du curé de Saint-Césaire, Joseph-André Provençal. C’est lui qui changera sa destinée à jamais. C’est d’ailleurs en l’honneur du curé Provençal qu’Alfred choisira le nom de Frère André lors de son noviciat auprès de la congrégation de Sainte-Croix située à Côtes-des-Neiges, à Montréal. Il deviendra officiellement Frère en 1874, à l’âge de 28 ans. Il est chargé de l’accueil, de la propreté des lieux, des courses, de l’infirmerie et fait office de barbier au Collège Notre-Dame jusqu’en 1909.

Le Frère André est aussi connu pour ses guérisons miraculeuses et les habitants de Côtes-des-Neiges le surnomment le petit frère qui guérit tous les maux. Tellement de gens affluent au Collège pour le voir que la direction s’en inquiète et demande au Frère André de pratiquer ses guérisons et ses prières à la station de tramway la plus proche, chose qu’il fit.

Par la suite, le Frère André amène ses fidèles prier devant la statue de Saint-Joseph, érigée sur le mont Royal. C’est là que l’idée fleurit dans sa tête d’un jour y construire une chapelle. Il obtient la permission de la direction du Collège pour son projet, mais sans participation monétaire de leur part. C’est donc avec des dons d’argent et d’objets de ces plus grands admirateurs que la chapelle verra le jour en 1904. Un nouveau surnom lui sera conféré, soit le thaumaturge du mont Royal (guérisseur). La chapelle sera agrandie à plusieurs reprises (1908 à 1912) pour accommoder les pèlerins qui y affluent. Ce n’est qu’en 1924 que la basilique, connu sous le nom de l’Oratoire Saint-Joseph est construite telle qu’on la connait aujourd’hui.

En 1936, le Frère André se rend à New York pour solliciter des dons pour l’achèvement de la basilique. Ce sera son dernier voyage, car suite à un malaise, il est de retour à Montréal où il est admis à l’hôpital Notre-Dame-de-l’Espérance. Il rend son dernier souffle le 6 janvier 1937 avant d’avoir vu la finalité de la basilique, qui ne sera terminée complètement qu’en 1967 seulement.

Le 12 juin 1978, le pape Paul VI déclare « Vénérable » Alfred Bessette. Après que l'église de Rome a reconnu un premier miracle, le frère André est béatifié le 23 mai 1982 par le pape Jean-Paul II, sous le nom de Bienheureux Frère André Bessette. Finalement, il sera canonisé (Saint Frère André) le 17 octobre 2010 par le pape Benoît XVI lors d’un consistoire au Vatican devant près de 50 000 pèlerins.

Ici à Mont-Saint-Grégoire, nous nous souviendrons toujours du Saint Frère André. Un monument, un boulevard, une école primaire et une statue sont des rappels que le racines du Frère André sont bien ancrées dans les terres de notre Municipalité.

 

Référence : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8re_Andr%C3%A9_(religieux)